Los Angeles, 12 novembre 2023
1ère lecture : du Livre de la Sagesse 6,12-16
Psaume : 62(63)2,3-4.5-6.7-8
2ème lecture : 1ère lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens 4,13-18
Évangile : selon St Matthieu 25,1-13
Chaque semaine j’essaie de trouver deux ou trois phrases ou paroles qui puissent résumer le message de la liturgie. Qu’elles soient faciles à retenir pour que nous puissions les utiliser dans la réflexion personnelle et dans la vie. Aujourd’hui, je vous propose trois mots : attendre, sommeil et huile.
Attendre.
Nous savons tous ce qui veut dire attendre. Nous avons tous fait l’expérience d’attendre un ami(e), un rendez-vous important, un rendez-vous d’amour, une date pour fêter un anniversaire, le résultat d’un examen à l’école, à l’université, ou d’un entretien pour le travail, … Les parents et les familles savent ce qui veut dire attendre un bébé qui va naître ou le résultat d’un traitement médical.
Attendre fait partie de notre vie, elle donne goût à nos journées, motive nos actions, nous fait rêver et nous garde dans l’espérance.
Nous sommes des hommes et des femmes qui attendent. Il est important que les enfants, les jeunes et les adultes cultivent la joie et le désir d’attendre. Cela nous aide à mieux apprécier ce que nous avons attendu et qu’un jour nous atteindrons. L’attente nous aide à maitriser nos désirs, à prioriser nos envies et à chercher des moyens pour avoir ce que nous attendons et vivre mieux chaque jour.
Il est important de vivre dans l’attente, de l’apprécier et de l’utiliser pour se préparer à accueillir l’évènement ou la personne que nous avons attendu. Cela nous permet d’être en alerte et éveillés.
Les chrétiens vivent dans l’attente de la rencontre avec Dieu. La religion et tout ce que l’Église fait doit être fait pour nous préparer à cette rencontre.
La foi n’est pas une idéologie, une liste de règles à respecter, une morale idéale, une philosophie pour mieux vivre ensemble ou une vague relation avec un Dieu que nous connaissons mal et que nous allons chercher de temps en temps pour lui confier nos besoins, pour lui reprocher des évènements que nous ne comprenons pas ou pour lui demander de résoudre des problèmes qui nous échappent.
La foi est l’attente quotidienne de la rencontre avec Dieu. On devrait chanter tous les jours : Dieu, je te cherche dès l’aube, mon âme a soif de toi. Ou dire avec St Augustin : « Nous sommes faits pour toi, ô mon Dieu, et notre cœur est sans repos, tant qu’il ne te trouve pas ».
Chrétiens ou pas chrétiens, nous vivons tous dans l’attente et quand nous n’attendons plus rien nous tombons dans le sommeil.
Sommeil est la deuxième parole que je vous propose aujourd’hui.
Les personnes qui croient dans le matérialisme poussé à l’extrême, ou qui passent la plupart de la journée dans les réseaux sociaux vivent dans le sommeil de l’illusion. Ils dorment dans la fantaisie du mensonge ou dans le cauchemar de la peur.
Les chrétiens qui n’attendent plus la rencontre avec Dieu sont invités aujourd’hui à se réveiller car qu’ils le veulent ou non nous allons tous voir Dieu et nous ne savons pas quand.
L’huile qui permet que nos lampes restent allumées et qui nous empêche de tomber dans le sommeil dans cette attente de la rencontre avec Dieu est l’huile des sacrements. L’Eglise nous marque avec l’huile, qui pénètre dans nos corps, chaque fois qu’Elle nous donne le sacrement du baptême, de la confirmation, du sacerdoce et des malades. Tous les sacrements doivent nous aider à rester éveillés pour la rencontre avec Dieu. Nous avons besoin d’eux pour désirer de plus en plus et nous préparer à ce rendez-vous d’amour avec Dieu. Amen. P Germán