16º dimanche du temps de l’Église
Année Liturgique A
Los Angeles, 23 juillet 2023
1ère lecture : du Livre de la Sagesse 12,13.16-19
Psaume : 85(86)5-6.9-10.15-16
2ème lecture : de la lettre de Saint Paul aux Romains 8,26-27
Évangile : selon St Matthieu 13,24-43
La Parole de Dieu parle souvent du Royaume des Cieux et elle le fait avec des Paraboles, des exemples qui nous permettent de comprendre mieux cette réalité complexe que nous appelons le Royaume des Cieux.
Ce dimanche la liturgie nous propose la parabole du bon grain et de l’ivraie. Parabole qui nous invite à réfléchir sur l’existence du bien et du mal dans le monde.
Je vous propose trois points pour réfléchir, avec l’aide de la Liturgie d’aujourd’hui.
Le mal ne vient pas de Dieu.
Dieu est patient
Le bien sera mis en valeur à la fin du monde.
Le mal ne vient pas de Dieu. Il est important d’affirmer et de comprendre que le mal ne vient pas de Dieu. Dieu n’est jamais le responsable de notre souffrance. La parabole dit clairement que Dieu a semé le bon grain dans le monde, dans le cœur de tous les habitants de notre planète. Au départ il y a le bien. Ensuite, l’ennemi vient, dans la nuit, dans l’obscurité, pour semer le mal, l’ivraie. Il est important de remarquer que l’ennemi profite toujours de l’obscurité, de l’ignorance pour agir. L’ennemi va là où il n’y a pas de lumière. N’oublions pas que l’Église insiste beaucoup pour nous aider à comprendre que Jésus ressuscité est la lumière du monde. Là où il est, l’ennemi ne vient pas car il n’aime pas la lumière mais les ténèbres.
Il est curieux de voir que le mot ivraie (zizanie) en hébreux vient de la même racine que le mot Satan ou diviseur.
Dieu parle et travaille pour l’unité, pour la communion et l’ennemi, Satan, celui qui sème l’ivraie ou la zizanie cherche toujours la division, le conflit, la guerre, la destruction.
Dieu est patient
Devant le mal, la division, l’ivraie ou la zizanie qui existent dans notre monde, Dieu est patient. Il n’est pas comme nous qui voudrions condamner à la peine de mort, faire disparaître ou éliminer avec la guerre, les armes ou le pouvoir tout ce qui ne nous convient pas.
La patience de Dieu qui est le propriétaire du champ et des serviteurs qui ne sont que des administrateurs, nous invite à réfléchir sur notre impatience devant le mal qui existe autour de nous. Nous ne devons pas oublier que nous ne sommes pas les juges des autres et nous devons imiter la patience de Dieu pour aider nos frères et sœurs à évoluer et à découvrir la joie du faire le bien, le bonheur de vivre dans la lumière et la mission de tous dans la construction de l’unité, la communauté et la fraternité.
Le bien sera mis en valeur à la fin du monde. Cette affirmation de la parabole de ce dimanche est un des piliers de notre foi. Nous croyons profondément que le dernier mot dans l’histoire de l’humanité sera prononcé par Dieu. Dans toutes les situations de désespoir, de souffrance et de douleur, nous devons affirmer que le mal n’aura pas le dernier mot. Que l’ennemi, le diviseur ne gagnera pas la bataille et que le Règne des Cieux sera au milieu de nous pour que nous puissions vivre en communion avec Dieu, avec nous-même et avec les autres.
Luttons contre toute forme du mal, contre toute souffrance, contre toute division. Rien de cela ne vient de Dieu. Soyons patients et attendons dans la confiance et la joie la victoire du bien, de la paix et de la fraternité dans notre monde. Amen. P Germán