Message du P. Germán
Journées Mondiales de la Jeunesse avec le Pape François
Le Pape François s’est rendu au Portugal, du 2 au 6 août, pour participer, avec des jeunes du monde entier, aux Journées Mondiales de la Jeunesse.
Le dernier jour, à la Messe de clôture, il y avait un million et demi de participants.
Depuis son arrivée et jusqu’à son départ, le Pape François a prononcé onze discours et souvent il a improvisé. Non pas parce qu’il était malade et n’arrivait pas à lire mais simplement parce que les réflecteurs étaient trop forts et il a préféré improviser sur des textes qu’il connaissait bien, plutôt que se fatiguer à lire sous les lumières trop puissantes.
Si vous avez le temps, n’hésitez pas à lire l’un ou l’autre des textes. Ils se trouvent tous sur le site du Vatican et sur internet. Ils sont tous plein de paroles d'espérance et des réflexions qui nous proposent des pistes pour nous engager dans la construction d’un monde meilleur pour tous.
Aujourd’hui je vous propose de regarder le premier discours qu’il a prononcé devant le Président du Portugal et les autorités civiles et du monde de la culture.
Plusieurs fois, le Pape a cité des poètes et des auteurs portugais pour développer sa pensée. Il a commencé, par exemple, avec une citation d’un poète (L. Vaz de Camões, Os Lusíadas, III, 20) qui a dit « ici… (au Portugal) où la terre se termine et où commence la mer... » pour nous rappeler que le Portugal est le début de l’Europe et en même temps le pays le plus occidental de ce continent. Le Pape utilise l’océan qui relie les peuples, les pays, les terres et les continents pour nous inviter à regarder les frontières comme des zones de contact et non comme des frontières qui séparent.
Devant les énormes progrès faits dans les derniers siècles, le Pape dit : « Il semble que les injustices planétaires, les guerres, les crises climatiques et migratoires aillent plus vite que la capacité, et souvent la volonté, de faire face ensemble à ces défis. »
Devant le drame de la guerre qui continue à tuer des milliers d’innocents, le Pape invite l’Europe et les puissances de ce monde à s’engager dans des voies de dialogue, des voies d’inclusion développant une diplomatie de paix qui éteint les conflits et apaise les tensions.
Le Pape nous rappelle que la technologie, qui a marqué le progrès et globalisé le monde, ne suffit pas à elle seule ; moins encore les armes sophistiquées qui ne sont en rien des investissements pour l’avenir, mais qui appauvrissent le véritable capital humain, celui de l’éducation, de la santé, de la protection sociale. On investit continuellement des fonds dans les armes plutôt que dans l’avenir des enfants. Le Pape dit qu’il y a quelques jours un économe lui disait que le meilleur revenu d’investissement est dans la fabrication des armes.
Le Pape finit son discours en parlant de trois chantiers d’espérance dans lesquels nous pouvons tous travailler unis : l’environnement, l’avenir et la fraternité.
Nous ne pouvons pas laisser une création abîmée aux générations qui viennent. Nous devons travailler à corriger les déséquilibres économiques d’un marché qui produit des richesses mais ne les redistribue pas. Pour construire une vraie fraternité, nous devons développer le sens du voisinage et la solidarité qui existent déjà dans certaines régions du monde.
Nous sommes tous invités à donner de l’espérance à notre monde.
Bonne semaine.
P. Germán le 20 août 2023